Vide ...

Une saison en enfer, petiteclarte sur DeviantArt

Je (...)

(te hais)

(te maudis)

(te déteste)

(te fais du mal)

(me fais du mal)

(subis tes foudres, tes colères noires)

(t'en veux)

(souffre)

(m'en veux)

(regrette... tout...)

(te hais)

(ne suis qu'une ombre sans toi)

Morte, Wolffboy sur DeviantArt

(me hais)

(me déteste)

(ne veux plus... plus jamais...)

(t'aime)

Je (...)

 J'ai été mieux, vraiment, ça a été... ça ne va plus.

Noël n'a pas été si terrible, pas de cauchemars la nuit fatidique, mon petit garçon et moi avons été choyés et gâtés...

Mais là, ça ne va plus.

Je suis terrifiée par tant de choses, toutes aussi bêtes les unes que les autres...
Je n'arrive pas à me botter le cul suffisament pour rechercher efficacement du travaille alors que j'en ai besoin et que je le veux réellement.
Je n'arrive toujours pas à me sentir chez moi alors que mon amour fait tout pour, déploie des trésors de patience et d'amour pour que je me sente bien...
Les cauchemars récidivent depuis plusieurs jours... Mon amour a passé le pas de quelques interrogations, mal nécessaire... Mais ce n'est qu'un début, les choses n'ont été effleurées qu'en surface. Je n'y arrive pas. Ca fait mal, trop mal.
Une fuite comme un refuge.
Il faudra que j'arrive à le guider jusqu'ici, un jour ou l'autre, il faudra bien... Ca aussi je n'y arrive pas.

Des mots jetés, je suis toujours là, à survivre... Un jour il faudra que j'apprenne à vivre, mais ça aussi... J'y arrive pas.

A noël ça fera dix-neuf ans…

Ca sonne comme un anniversaire, ce pourrait. Ce n’est point.

Ou peut-être l’anniversaire de la fin de vie que j’aurai du avoir.

En fait, j’aurai pu être heureuse.

J’aurai pu croire en l’insouciance, en l’innocence.

J’aurai pu… C’est trop tard, dix-neuf ans trop tard.

Dix-neuf années de cauchemars,

Dix-neuf années de méfiance, de peurs, de névroses, de honte, de culpabilité…

La culpabilité. Sans doute l’un des traits les plus marqués.

D’avoir laissé faire tant de temps, de n’avoir su interrompre les humiliations.

J’aurai du.

N’ai pas pu.

Dix-neuf années à avoir la nausée lorsque je le revois dans mes cauchemars.

Il me pisse et me chie dessus, me dit que je n’ai que ce que je mérite puisque je ne suis que cela ; des excréments, une merde à évacuer.

Je suis son jouet, une poupée de ses perversions.

Poupée de chiffon vide de tous sentiments, de toute vie.

Les cauchemars sont de plus en plus présents avec la saison actuelle.

Chaque année c’est pareil.

Je tente les juguler, mon amour est là et veille sur moi…

Rien n’y fait.

La nuit dernière je n’ai pas dormi pour lui épargner les mauvais rêves…

Des fois, la nuit, j’ai mal.

Une véritable douleur, une réalité.

C’est épuisant de revivre ainsi sa non-vie.

J’appréhende Noël, je n’aime pas Noël.

Noël me fait peur.

Pourtant j’ai un petit garçon pour qui je veux rendre tout cela magique… Alors je panse tant bien que mal une fois le jour venu et je prépare, le masque du sourire parfait.

Une merde.
Rien qu'une merde.
Une pauvre merde.
Une sombre merde.
Une incapable.
D'élever mon fils, de trouver ma place, de ne pas savoir être heureuse alors que j'ai tout pour.
Rien qu'une merde.
Ma place était dans ce fossé, ou dans une boite en sapin.
Pourquoi j'ai rétabli?
Quelle conne!
Rien qu'une merde.
Qui ne sert à rien.
Qui n'est rien.

I'M BACK

Bientôt des news, promis... Juste à dire que le bonheur et la douceur sont au rendez-vous.

... dans ma nouvelle vie.

D'ici peu, l'ordinateur sera débranché, la connexion arrêtée.
Je déménage pour une semaine chez mes parents, qui n'ont pas l'ADSL, avant d'embarquer dans une semaine.

UNE SEMAINE!!!!!!!!!!! YAHOUUUUUUUUUUUUUUUU...

A bientôt, c'est promis.

Je vous embrasse.

Bon bon bon...

Donc pour répondre à arbocc, non, mon ADSL n'est pas, encore, résilié. Ce sera dans le courant de cette semaine.
Je suis restée longtemps silencieuse, désolée.

Mon préavis a été accepté, je fais ma dernière soirée le 13 novembre, et je décolle pour Nouméa le 15 avec mon bout de chou.
C'est chouette... sauf que pour partir avec mon compteur horaire à zéro, et bien j'ai des horaires de folie au travail!

Le père de mon fils n'a toujours pas demandé à le voir suite à l'audience, il avait un droit de visite deux week-end par mois jusqu'à mon départ...
Et puis maintenant il doit être au courant que l'on part dans deux semaines, le relais s'est fait par le biais de nos avocat... so impersonal, mais en même temps, ça me va plus que bien.
Je ne veux plus le voir, plus lui parler. Il préfère s'occuper de l'enfant pas encore né qu'il a mis en route avec une autre, tant mieux, au moins il ne bousille pas mon fils pendant ce temps-là.
Et puis je lui en veux, tellement, de ça, de toujours chercher à me couler financièrement....
Vendredi, j'ai reçu un recommandé de sa banque, au nom de monsieur et madame, comme une conne je l'ai signé... un courrier annonçant que pour la seconde fois le prélèvement du crédit de la maison a été refusé par sa banque... alors que mon chèque de participation a été encaissé!!! Fait chier!!!
Plus la force de me battre pour ça, dans 15 jours, je suis dans l'avion. Je laisse ça à mon avocate, elle a la preuve de toutes mes participations aux crédits. Je la paierai plus cher, mais au moins, je peux me soucier un peu moins de ça.

Dans une semaine je débarque chez mes parents... cuisinière et frigo vendus, pas pratique de s'occuper de mon bout de chou dans ces conditions là... et puis ça me permet de couper l'eau et l'electricité...

J'ai la trouille, tellement la trouille d'oublier de faire des choses essentielles avant de partir. J'ai le cerveau en ébullition...

Il ne reste que 15 jours et pourtant, même avec la perspective de retrouver bientôt mon amour et une qualité de vie si douce, ces derniers jours sont si difficiles à vivre...
J'ai perdu ma dignité afin de pouvoir sortir de ma merde...
Pour pouvoir payer nos billets d'avion (malgré l'aide de mon amour), l'assistante sociale m'a débloqué des... bons alimentaires... (bon, c'est aussi et surtout parce que je rentre dans les critères, cadre bien formaté duquel je ne dépasse pas...). Ca fait mal, tellement mal... Mon budget est clos au centime près...

Je crois, aux vues de tout ce que j'ai traversé ces derniers mois, que j'aurai mérité mon bonheur. Mérité d'être enfin heureuse...


Les choses se sont arrangées avec ma soeur... Six mois gâchés parce qu'elle me pensait responsable de ce que je traversais... En fait, ma seule responsabilité est d'avoir voulu divorcer d'un homme qui me tirait vers le bas, ne me rendait pas heureuse...
J'ai mangé avec elle vendredi midi avant d'aller travailler.
Elle m'a dit qu'elle était fière de moi, que mon bout de chou grandissait bien... Qu'elle ne m'aurait pas crue capable de m'en sortir comme je l'ai fait... C'est ma grande soeur, ça me touche.

M'a touché aussi, les mots de mon amour, sur le point de devenir tonton... Il me racontait que sa maman avait dit que ça lui faisait bizarre de devenir grand-mère deux fois en aussi peu de temps... Mon petit bonhomme est aussi déjà accepté par sa famille...
Ca me touche, mais bon, je suis tellement à fleur de peau en ce moment qu'il ne pouvait en être autrement...

C'est la dernière ligne droite, la plus chaotique, mais j'aurai enfin droit à un bout de paix après... Enfin!

Et puis toujours en réponse à arbocc... oui, il est temps de penser à un nopuveau nom, les ailes se réparent petit à petit, l'impression d'une nouvelle chrysalide...

Tourbillon par david10869, DeviantArt

Mais non je ne cours pas partout...
Ha oui, je ne vous ai pas raconté les derniers bouleversements, j'y remédie.

Donc, jeudi dernier, je charge mon fils dans la voiture et direction la gare la plus proche de chez moi pour aller récupérer un ami qui venait passer le week-end à la maison pour le cas où l'audience se passe mal...
Bref, paumée en pleine campagne, à 90 Km/h, le capot de ma voiture s'ouvre. Plus de visibilité, panique, je pille, me retrouve de l'autre côté de la route...
Il s'en est fallu de peu pour que ce soit dramatique, réellement.
Bref, la voiture est morte, plus de 5000 euros de réparations que je ne peux assumer, puis bon, ça ne vaut pas le coup vu l'âge de la voiture...
Vendredi l'audience, vous en connaissez déjà le résultat.
Samedi, foire avec mon fils et l'ami en question, grâce au prêt de la voiture de mes parents, mon amour en webcam... Journée sympa quoi.

Puis dimanche, le drame. J'apprends que ma voiture est morte, le prix des éventuelles réparations, et évidemment, je me suis faite avoir par mon assurance qui ne prends rien en charge... Le gouffre.
Plus la force, plus le courage, plus les moyens de me sortir de là.
Mon amour est alors en cam avec moi, nous tentons de chercher des solutions...

Et la solution que nous avons trouvé... Est que je sois dans l'avion dans un mois avec mon fils.
Mon préavis est donné, j'attends des nouvelles de mon employeur (hum oui, là je suis en vacances), j'ai commencé à liquider les meubles... Bref, tout s'organise en ce sens.

C'était, c'est ce que nous voulons, nous n'avons fait qu'avancer l'échéance pour éviter que je ne sombre un peu plus ici.
C'est un peu la panique, mais ça commence à devenir concret... Merde, dans un mois je serai à ses côtés, mon bout de chou retrouvera une stabilité et une vie saine... Et je serai heureuse.
Un mois!

Bon alors forcément, j'évite de m'attarder sur toutes les angoisses que cela provoque mais bon, le raccourcissement du délai, s'il est un bonheur, reste terrifiant.
Ce midi mon amour me taquinait quand je lui disais que j'avais peur qu'il ne change d'avis, qu'il ne vienne pas nous chercher à l'aéroport...
Le pauvre, je sais que cela lui fait peur aussi. Il va se retrouver à vivre avec moi et mon bout de chou de deux ans et demi livré clef en main...

Nous sommes fous!
J'aime notre folie!
Je l'aime!

J'ai gagné!!!

J'ai la garde de mon fils, et je peux partir!

Dans trois mois, si je peux payer nos billets d'avion d'ici là, je serai avec mon bout de chou en Nouvelle-Calédonie, aux côtés de l'homme que j'aime.

Je vais pouvoir commencer à vivre...